La grossesse ! Alors là, sujet sérieux ! La grossesse démarre, pour le futur papa en tout cas, lors de son annonce par la futur maman. Instant magique ! Pour ma part, je me souviens que j’ai eu droit à une annonce très symbolique. C’était très émouvant, j’ai découvert sur mon téléphone, une photo avec le ventre de ma charmante femme sur lequel était dessiné une barre de progression, symbolisant l’arrivée de notre premier enfant, comme on télécharge un fichier sur Internet, attendant patiemment d’atteindre les 100% et regardant cette barre avancer, pixel après pixel. Plus ça avance et plus ça nous paraît long.
Bref, au delà de la nouvelle en elle-même, pour le geek que je suis et pour la référence aux prémices de notre relation, j’ai été très touché et très ému par cette déclaration. Enfin intérieurement ! Et oui, face à la grossesse, les femmes et les hommes ne sont pas égaux, au grand découragement de celles-ci ! Une fois la nouvelle annoncée, c’est parti pour 9 mois ! Un peu moins si on compte le temps qu’elle soit elle-même au courant et si, il est en avance. S’il est comme nous, autant dire que c’est pas gagné et à l’heure où j’écris ces lignes, il reste moins de 10 jours avant le terme et pas l’ombre d’une contraction sérieuse.
Je ne sais pas à quoi c’est dû, la génétique, le contexte social mais si pour une femme, l’idée de devenir mère commence dès le début de la grossesse; pour un homme, c’est un peu plus long … beaucoup plus long … En tout cas, plus long qu’elles ne le souhaiteraient !
Pour ma part, je n’ai pris conscience que j’allais être père que lors de la première écho. Plus exactement lorsque notre gynéco a diffusé dans la pièce le coeur de notre bébé ! C’était bouleversant, un coeur si rapide, très distinct. Votre bébé ne fait que quelques centimètres mais son coeur bat déjà depuis longtemps et il devient perceptible. C’est à ce moment là qu’on prends conscience de l’existence de cette être … puis on passe à autre chose.
Et bien oui, on a beau être dans un ère pour les hommes évoluent pour laisser s’exprimer leur instinct paternel, pour le moment, nous continuons à suivre la grossesse de l’extérieur. Nous sommes de simple spectateur, assis au fond de la salle. Et ce n’est pas une image ! Quand vous accompagnez votre femme à ses rendez-vous médicaux, fière d’être un futur papa si présent, si impliqué, et bien on vous invite à prendre place sur la chaise, inconfortable, posée maladroitement dans un coin pour éviter qu’elle ne gêne le passage.
Ne vous laissez pas impressionné ! Prenez cette chaise et placez-là au premier rang, à côté de la futur maman, bien en face de l’écran. Et si votre gynéco vous regarde d’un oeil effaré, en vous disant « ça ne passe pas monsieur », insistez, faire votre place et asseyez-vous en n’oubliant pas de la regarder droit dans les yeux quand vous répondrez « mais si, ça passe ». C’est du vécu !
C’est un fait, même si on s’apprête à devenir père, même si on en a conscience et même si on se renseigne un maximum sur la grossesse, toujours est-il que ce n’est pas nous qui la vivons. Et dans ces conditions, il est extrêmement compliqué d’être toujours présent comme on l’attendrait de nous, car pour nous, ça nous semble loin.
Durant le premier trimestre, aucun changement n’est visible. Si, il y a les nausées matinales … Durant le second trimestre, c’est presque la même chose, on commence à voir le ventre qui s’élargie, mais on ne peut ni l’entendre, ni le sentir. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé, même avec un stéthoscope, c’est peine perdue ! Il n’y a que lors du troisième trimestre que l’on commence à en profiter, le ventre qui bouge, les coups de pieds, on pose son oreille et on l’entends remuer. On peut même croire qu’il vous reconnait lorsqu’il bouge sous votre main, délicatement posée sur le ventre.
Alors, il n’y a vraiment que les échographies, où nous, futurs papas, nous pouvons nous laisser porter par nos émotions devant ces images de notre bébé. On compte les bras, les jambes, on suit la progression durant toute la séance pour être sur que tout est là, à sa place, que tout va bien, on tente de déchiffrer chaque image que l’on nous montre sans qu’il soit nécessaire de nous faire un dessin. Là encore, c’est du vécu – « ça va monsieur, vous arrivez à suivre ? » – « oui, oui, je vous remercie, je reconnais un pied quand j’en vois un, j’ai bien vu que là il s’agissait de son visage, surtout si vous me le montrez le 3d » …
En fait, non ! Il n’y a pas que les échos, il y a également les cours avec la sage femme. Ces cours servent, d’une part à préparer l’accouchement et d’autre part à préparer l’arrivée de notre enfant dans notre vie. C’est là que nous entrons en action. C’est là que l’on peut prendre conscience de notre premier rôle, aider notre femme à mettre au monde ce bébé. A partir du 7ème mois environ, notre grossesse à nous démarre. Façon de parler, évidemment, mais tout ça pour dire que cela arrive bien plus tard.
Excusez-nous !
Alors si nous, futurs papas, nous avons du mal à choisir des vêtements; la couleur de la chambre suivant l’annonce de ce bébé, ce n’est pas de la mauvaise volonté; ce n’est pas un problème d’implication ou un manque de maturité. Ce n’est qu’une frustration face à ce que vous vivez durant cette période que l’on ne peut qu’apprécier de loin. Si parfois on oublis de vous demander comment ça va; qu’est-ce que vous avez ressentis de nouveau ces derniers jours; qu’est-ce que nous pouvons faire pour vous être agréable, ne nous le reprochez pas. Prenez-nous la main, accompagnez-nous dans votre univers, obligez-nous même pour les plus réfractaires ! A la fin, c’est nous qui vous en remercierons !
La grossesse – Vu par le futur papa was last modified: novembre 2nd, 2017 by samuel
La grossesse ! Alors là, sujet sérieux ! La grossesse démarre, pour le futur papa en tout cas, lors de son annonce par la futur maman. Instant magique ! Pour ma part, je me souviens que j’ai eu droit à une annonce très symbolique. C’était très émouvant, j’ai découvert sur mon téléphone, une photo avec le ventre de ma charmante femme sur lequel était dessiné une barre de progression, symbolisant l’arrivée de notre premier enfant, comme on télécharge un fichier sur Internet, attendant patiemment d’atteindre les 100% et regardant cette barre avancer, pixel après pixel. Plus ça avance et plus ça nous paraît long.
Bref, au delà de la nouvelle en elle-même, pour le geek que je suis et pour la référence aux prémices de notre relation, j’ai été très touché et très ému par cette déclaration. Enfin intérieurement ! Et oui, face à la grossesse, les femmes et les hommes ne sont pas égaux, au grand découragement de celles-ci ! Une fois la nouvelle annoncée, c’est parti pour 9 mois ! Un peu moins si on compte le temps qu’elle soit elle-même au courant et si, il est en avance. S’il est comme nous, autant dire que c’est pas gagné et à l’heure où j’écris ces lignes, il reste moins de 10 jours avant le terme et pas l’ombre d’une contraction sérieuse.
Je ne sais pas à quoi c’est dû, la génétique, le contexte social mais si pour une femme, l’idée de devenir mère commence dès le début de la grossesse; pour un homme, c’est un peu plus long … beaucoup plus long … En tout cas, plus long qu’elles ne le souhaiteraient !
Pour ma part, je n’ai pris conscience que j’allais être père que lors de la première écho. Plus exactement lorsque notre gynéco a diffusé dans la pièce le coeur de notre bébé ! C’était bouleversant, un coeur si rapide, très distinct. Votre bébé ne fait que quelques centimètres mais son coeur bat déjà depuis longtemps et il devient perceptible. C’est à ce moment là qu’on prends conscience de l’existence de cette être … puis on passe à autre chose.
Et bien oui, on a beau être dans un ère pour les hommes évoluent pour laisser s’exprimer leur instinct paternel, pour le moment, nous continuons à suivre la grossesse de l’extérieur. Nous sommes de simple spectateur, assis au fond de la salle. Et ce n’est pas une image ! Quand vous accompagnez votre femme à ses rendez-vous médicaux, fière d’être un futur papa si présent, si impliqué, et bien on vous invite à prendre place sur la chaise, inconfortable, posée maladroitement dans un coin pour éviter qu’elle ne gêne le passage.
Ne vous laissez pas impressionné ! Prenez cette chaise et placez-là au premier rang, à côté de la futur maman, bien en face de l’écran. Et si votre gynéco vous regarde d’un oeil effaré, en vous disant « ça ne passe pas monsieur », insistez, faire votre place et asseyez-vous en n’oubliant pas de la regarder droit dans les yeux quand vous répondrez « mais si, ça passe ». C’est du vécu !
C’est un fait, même si on s’apprête à devenir père, même si on en a conscience et même si on se renseigne un maximum sur la grossesse, toujours est-il que ce n’est pas nous qui la vivons. Et dans ces conditions, il est extrêmement compliqué d’être toujours présent comme on l’attendrait de nous, car pour nous, ça nous semble loin.
Durant le premier trimestre, aucun changement n’est visible. Si, il y a les nausées matinales … Durant le second trimestre, c’est presque la même chose, on commence à voir le ventre qui s’élargie, mais on ne peut ni l’entendre, ni le sentir. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé, même avec un stéthoscope, c’est peine perdue ! Il n’y a que lors du troisième trimestre que l’on commence à en profiter, le ventre qui bouge, les coups de pieds, on pose son oreille et on l’entends remuer. On peut même croire qu’il vous reconnait lorsqu’il bouge sous votre main, délicatement posée sur le ventre.
Alors, il n’y a vraiment que les échographies, où nous, futurs papas, nous pouvons nous laisser porter par nos émotions devant ces images de notre bébé. On compte les bras, les jambes, on suit la progression durant toute la séance pour être sur que tout est là, à sa place, que tout va bien, on tente de déchiffrer chaque image que l’on nous montre sans qu’il soit nécessaire de nous faire un dessin. Là encore, c’est du vécu – « ça va monsieur, vous arrivez à suivre ? » – « oui, oui, je vous remercie, je reconnais un pied quand j’en vois un, j’ai bien vu que là il s’agissait de son visage, surtout si vous me le montrez le 3d » …
En fait, non ! Il n’y a pas que les échos, il y a également les cours avec la sage femme. Ces cours servent, d’une part à préparer l’accouchement et d’autre part à préparer l’arrivée de notre enfant dans notre vie. C’est là que nous entrons en action. C’est là que l’on peut prendre conscience de notre premier rôle, aider notre femme à mettre au monde ce bébé. A partir du 7ème mois environ, notre grossesse à nous démarre. Façon de parler, évidemment, mais tout ça pour dire que cela arrive bien plus tard.
Excusez-nous !
Alors si nous, futurs papas, nous avons du mal à choisir des vêtements; la couleur de la chambre suivant l’annonce de ce bébé, ce n’est pas de la mauvaise volonté; ce n’est pas un problème d’implication ou un manque de maturité. Ce n’est qu’une frustration face à ce que vous vivez durant cette période que l’on ne peut qu’apprécier de loin. Si parfois on oublis de vous demander comment ça va; qu’est-ce que vous avez ressentis de nouveau ces derniers jours; qu’est-ce que nous pouvons faire pour vous être agréable, ne nous le reprochez pas. Prenez-nous la main, accompagnez-nous dans votre univers, obligez-nous même pour les plus réfractaires ! A la fin, c’est nous qui vous en remercierons !